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28 avril 2017

Jared Kushner : une simple autopromotion, ou l’homme-lige d’Israël ?



Jared Kushner : une simple autopromotion, ou l’homme-lige d’Israël ?

Jared Kushner est caricaturé comme le réel Président  dans « The Daily Show », 5 avril 2017 : « il est le centre de pouvoir de [pour] lui-même » (Julie Pace).
Il n’a pas d’expérience concrète en politique étrangère, et pourtant, il est pressenti pour un rôle spécial entre les Israéliens et palestiniens au Moyen-Orient pour résoudre le conflit israélo-arabe, ce qu’aucune Administration n’a réussi à faire en 40 ans.
Jared Kushner n’est pourtant ni neutre, ni impartial :
 « Jared Kushner et sa femme Ivanka ont embrassé la religion juive orthodoxe (c’est pour Jared qu’Ivanka s’est convertie), et sont regardés comme plus modérés que Trump ; il est [par exemple] rapporté comme ayant adouci les politiques de Trump sur certains enjeux comme le mariage homosexuel et l’adoption » (France 24).
Il anime également une fondation qui finance une yeshiva ultraorthodoxe des colonies israélienne connue pour son opposition radicale au processus de paix entre Israël et la Palestine, notamment à Beit El (Cisjordanie) et à Yitzhar, une yéchivah radiale dans la Bande de Gaza, qui a servi de base pour des attaques violentes contre les villages palestiniens et même contre les forces de sécurité israéliennes[1].
Mais avec le revirement apparent de Donald Trump, faisant bombarder de missiles US une base syrienne, les rumeurs se font plus pressantes encore à la crédibilité incertaine, . Eric Trump, l’un des fils de Donald Trump, a confirmé cette thèse en déclarant dans une interview que le bombardement de la Syrie avait été décidé sous l’influence d’Ivanka.

Kushner a déjà joué un rôle clé dans la visite de février 2017 du Premier ministre Benyamin Nétanyahou :
Nétanyahou : « puis-je révéler, Jared, depuis combien de temps “nous“ vous avons connu?  Il [Jared Kushner] n’a jamais été petit, il a toujours été grand »[2], à l’occasion d’une rencontre durant laquelle Trump a remis en cause l’accord sur le nucléaire iranien conclu par Obama, dans la droite ligne de ce que veulent les intérêts Israéliens/sionistes…



Un article édifiant du New York Times que nous résumons en partie ici[3], rappelle en effet qu’à 17 ans en 1998, Jared Kushner se trouvait à la commémoration de la Shoah dans les ruines du camp d’Auschwitz-Birkenau, écoutant un discours du Premier Ministre Benjamin Netanyahu, brandissant avec d’autres jeunes les drapeaux israéliens dans une procession parcourant le camp, avant de terminer la commémoration « du massacre à la renaissance sioniste », en Israël.
Benjamin Netanyahu était un ami du père de Jared Kushner, Charles Kushner[4], promoteur immobilier et donateur à la cause israélienne. Netanyahu s’était même déjà rendu dans la maison des Kushners au New Jersey, dormant même dans la chambre de Jared Kushner !
Benjamin Netanyahu est toujours Premier Ministre d’Israël aujourd’hui, mais retrouve donc aujourd’hui Jared Kushner dans une tout autre configuration, alors qu’il se trouve à 36 ans, beau-fils du Président Trump et surtout son conseiller le plus écouté sur les affaires moyennes-orientales, une tâche monumentale : le Président Trump a dit que Jared Kushner allait essayer de « faire la paix », qualifiant cet objectif d’« accord suprême ».
Jared Kushner, accomplissant en quelque sorte son « entraînement intensif [crash course] » à la diplomatie, reste inconnu des officiels du Moyen-Orient vers lesquels il est poussé durant ces dernières semaines, n’ayant effectué auparavant que quelques voyages touristiques. Bien qu’il ait visité Israël depuis son enfance, et plus récemment pour affaires, il est également peu connu. Il a montré des vues fermes concernant l’État d’Israël, mais n’en a pas trop fait publicité, sauf dans les éditoriaux du New York Observer, un journal qu’il possédait. Ses vues concernant les colonies ne sont pas bien comprises. « Israël n’était pas une discussion politique pour lui ; c’était sa famille, sa vie, son peuple », a déclaré Hirschy Zarchi, rabbin de la Maison Chabad[5] de Harvard, où Jared Kushner a été diplômé de premier cycle universitaire.
Plutôt qu’une expérience diplomatique, Jared Kushner a des liens avec Israël qui sont personnels et religieux. Sa visite à Auschwitz était austère, mais ces thèmes n’étaient pas nouveaux pour lui. Sa grand-mère a survécu à l’holocauste en rampant dans un tunnel de fortune en Pologne. Son grand-père a échappé au massacre en se cachant dans un trou durant des années[6]. En tant que juif orthodoxe, Jared Kushner a été instruit pour protéger Israël, se souvenir du génocide et assurer la survie du peuple juif, disent ses proches.
Il a été éduqué dans des écoles juives ou dès la deuxième année, on apprend à dessiner la carte d’Israël de mémoire, et où l’on se réfère à la Bande de Gaza par ses noms bibliques (Judée et Samarie, débordant en fait grandement de l’actuelle bande de Gaza), une pratique qui met l’accent sur les réclamations juives sur cette terre. Sa famille a utilisé sa fortune immobilière pour donner des millions de dollars aux hôpitaux juifs américains et israéliens, aux écoles et autres institutions, incluant un certain nombre de colonies. Dans ces écoles, les palestiniens sont regardés à distance, comme une menace sur la sécurité comme étant des actes de terroristes (la sœur d’un camarade de classe de Jared Kushner a été tuée).
Lorsque Trump a concouru pour la présidence, les vues de son beau-fils sur Israël ont aidé à façonner la campagne. Jared Kushner a aidé à sculpter un discours idoine pour l’AIPAC [American Israel Public Affairs Committee], et à consulté les officiels de Netanyahu en coulisse. Lorsqu’il a introduit le candidat Trump et le premier ministre Netanyahu ensemble lors d’une réunion, son père Charles Kushner fut invité à se joindre à eux.
En partie grâce au jeune Jared Kushner, Netanyahu va arriver face à une Maison-Blanche qui a déjà adopté nombre de ses perspectives sur la région. À présent Jared Kushner aide Trump et Netanyahu à mettre en place une stratégie pour recruter des pays musulmans sunnites qui s’opposent à l’Iran, afin de pousser pour un accord de paix israélo-palestinien. Cette approche fait long feu, les négociations sont au point mort. La droite israélienne pousse davantage de colonies dans la bande de Gaza, et les pourparlers entre palestiniens s’acheminent vers un Etat de toute façon, avec des droits égaux.
Mustafa Barghouti, un dirigeant palestinien qui a été impliqué dans les pourparlers de paix à la fois en interne et avec les Israéliens, a déclaré que les palestiniens sont sceptiques quant à Jared Kushner, et de manière générale quant à l’équipe de Trump, les regardant comme uniquement proche du parti israélien. Les œuvres philanthropiques de Jared Kushner auprès de colonies israéliennes extrémistes sont un sujet de préoccupation pour les palestiniens.
« Nous avons besoin de quelqu’un de vraiment impartial », or il semble clair que Jared Kushner n’écoute qu’un seul camp.
Les soutiens de Jared Kushner le disent prêt à réussir l’improbable, citant pour preuve la campagne de Trump gagné sans expérience. [CVR : nous pouvons être sûr qu’il a eu des soutiens…] : Ken Kurson, éditorialiste au New York Observer (de Kushner…), disent que Jared Kushner réussira là où les diplomates ont échoué…
« La foi et la famille » : l’éducation religieuse de Kushner peut avoir été intense, de même que ses œuvres à ses coreligionnaires, bien qu’il ne soit pas beaucoup fait mention de son identité juive au-delà de son nom hébreu, Yoel Chaim. Il semble avoir été moyens en tout sans activisme excessif. Mais sa famille a été occupée à bâtir un monde pour remplacer celui qui avait été perdu : écoles, organisations, synagogues, campus… Le judaïsme et le soutien à Israël des Kushner est dit être motivé par le fait d’« assurer la survie ».
Les institutions juives majeures de la vie de Kushner (école synagogues), mettre l’accent sur la connexion entre religion et Sionisme. « Dans la communauté orthodoxe moderne, l’État d’Israël a une place importante dans l’identité, en tant qu’idéal religieux, pas uniquement en tant que réalité politique », déclare Elie Weinstock, rabbin à la synagogue Kehilath Jeshurun de Manhattan que Jared Kushner a rejoint. À l’école élémentaire qu’il a fréquentée, l’Académie Hébraïque Joseph Kushner de Livingston, NJ, il était impossible d’échapper aux drapeaux israéliens et à la glorification des figures israéliennes historiques. Une dévotion entretenue par les attentats suicide glorifiés par les palestiniens[7], lorsque la sœur d’une de ses camarades de classe en fut victime, et à l’inauguration d’un nouveau bâtiment, le mât portant le drapeau israélien fut dédié par la famille à la victime. Quelques années plus tard, l’école fut renommée d’après le nom du grand-père de Jared Kushner, Joseph Kushner.
Durant ces années de lycée au Frisch School, au nord du New Jersey, où Jared Kushner passa de longues journées à assister aux prières obligatoires (le matin et l’après-midi), étudiant en anglais, hébreu et araméen (le langage du talmud), chaque année de ses études fut entrecoupée par des événements en Israël. En 1995, quand le Premier Ministre Yitzhak Rabin fut assassiné, professeurs et élèves se sont lamentés ensemble. En 1996, une récente diplômée nommée Sara Duker[8], fut tué dans un autre à son attentat suicide contre un bus, choquant de nouveau l’école. En 1997, vers l’époque durant laquelle Jared Kushner était en voyage pour six semaines en Israël, un double attentat suicide à la bombe sur le principal marché de Jérusalem, tu as plus d’une douzaine de personnes.
Pourtant les camarades de classe disent que l’environnement dans lequel vivait Jared Kushner pouvait être ressenti comme apolitique [sic !], parce que la plupart partageaient les mêmes vues, et que les perspectives palestiniennes étaient à peine considérées. Certains professeurs disaient aux étudiants que l’identité “palestinienne“ était montée de toute pièce, constituant un label adopté pour des raisons politiques. Il y avait bien peu de débats sur ce que c’était que de vivre sous l’occupation, toujours d’après les camarades de classe de Jared Kushner. Bien des rabbins et professeurs n’avaient aucun problème à justifier les colonies, et certains étudiants disent qu’ils n’ont jamais appris que les frontières israéliennes étaient un sujet hautement contesté, d’un point de vue du droit international : « il y avait en quelque sorte une assomption selon laquelle les juifs méritent d’avoir leur place, que c’était la leur depuis des milliers d’années, par un fait acquis biblique », déclare Eli Schleifer, qui fut diplômé une année avant Jared Kushner. « Il y avait un tel étrange aveuglement face à la complexité de la situation »…

En 1999, Jared Kushner a quitté le New Jersey pour Harvard, où l’on ne portait plus la kippa en classe, mais a continué à suivre les règles de la vie orthodoxe juive. Peu après la seconde intifada engendre des critiques contre Israël sur le campus, et des réponses de la part d’étudiants défendant Israël, mais Jared Kushner s’en tint à l’écart. À la place de cela, il passait du temps à la Maison Chabad, où le rabbin Zarchi fut frappé par la façon dont Jared Kushner « ne sentait jamais le besoin de s’excuser pour ces différences, pour ses engagements religieux ». Jared Kushner y a de temps en temps exprimer ses vues durant les longs repas du Shabbat. « Il croyait assurément qu’un Israël fort et en sécurité, était dans le meilleur intérêt de l’Amérique du monde ». Il ne croyait pas qu’Israël avait besoin « de l’approbation de l’Europe, des Nations unies ou même de Washington ou de Londres ».
Tandis que Jared Kushner était à Harvard, Benyamin Netanyahu visita une nouvelle fois son père, discutant dans son bureau, jouant au football dans l’une des écoles qui portaient le nom de la famille, et s’asseyant pour un repas de tabbouleh avec les étudiants, incluant le jeune frère de Jared, Joshua Kushner.
Les visites de Benyamin Netanyahu menèrent à un dénouement inattendu : le frère de Charles Kushner, Murray, le poursuivi pour avoir mésusé des fonds de la compagnie familiale, en ayant payé des centaines de milliers de dollars en honoraires de discours aux dirigeants israéliens, entre autres personnages de haut vol. Le procès fut finalement réglé, mais déclencha des enquêtes sur les méfaits de Charles Kushner, qui aboutirent finalement à une peine de deux ans d'emprisonnement pour évasion fiscale, falsification de témoignages et dons de campagne illégaux[9].
Quelques années plus tard, Charles Kushner et Benyamin Nétanyahou semblait toujours proche: quand les médias israéliens obtinrent de Netanyahu une liste partiellement écrite à la main des riches américains les plus susceptibles de financer les élections primaires de son parti, Charles Kushner était parmi les premiers cités[10].

Une tâche redoutable : en juin 2016, Yousef al-Otaiba, Ambassadeur des aux Émirats Arabes Unis, reçut une requête inattendue de la part de son ami Thomas Barrack Jr., un homme d’affaires libanais–américain et leveur de fonds pour Trump : serais-tu prêt à rencontrer Jared Kushner?
« Ce qui m’a frappé à notre première rencontre, c’est qu’il a posé nombre de questions et a écouté », a déclaré al-Otaiba[11]. Depuis, les deux hommes ont été en contact, Jared Kushner jouant l’étudiant, interrogeant al-Otaiba sur ses impressions quant aux forces manœuvrant dans le Moyen-Orient, en Syrie, en Iran, concernant l’extrémisme et les relations des uns et des autres. Il est intéressant de voir comment les EAU jouent les intermédiaires, étant moins connu des observateurs et moins facilement assimilables aux agents d’influence sionistes.
Jared Kushner est devenu une force pour les affaires immobilières de sa famille, autant que pour les synagogues dans lesquelles religion et sionisme sont synonymes, comme cela lui a été appris. Il a obtenu des prêts pour ses affaires immobilières, de la part de la banquise israélienne Hapoalim, et à presque entièrement acheter une compagnie d’assurance israélienne majeure appelée Phoenix[12]. Il est d’ailleurs intéressant de voir que l’agitation au sujet des investisseurs chinois recherchés par Jared Kushner, permet d’occulter d’autres soutiens qui n’existent à n’en pas douter, à Israël ou au sein de la communauté juive de New York..
Bien qu’élevé en tant que Démocrate, Jared Kushner a soutenu Mitt Romney dans la course à la présidence de 2012, en partie du fait de sa déception relative au président Barack Obama concernant Israël : « plutôt que de renforcer les relations avec Israël, tandis que le monde arabe implosé, Monsieur Obama a traité Jérusalem plutôt comme un fardeau que comme un ami », usant d’un langage similaire à ce que Trump allait finalement dire plus tard[13].

À présent Jared Kushner a abandonné sa vie à New York pour un poste au gouvernement. Bien des experts en politique étrangère attendre leur carrière durant pour un tel poste à la Maison-Blanche, mais Jared Kushner côtoie les dirigeants étrangers, alors que lui-même est encore en train d’apprendre ces sujets.
Il est loin d’être le premier juif américain ayant de forts liens avec Israël, à s’aventurer dans la diplomatie moyen-orientale (Rahm Emanuel, l’ancien chef de Cabinet à la Maison-Blanche [White House chief of staff], est lui-même le fils d’un ancien paramilitaire juif), mais les autres étaient des négociateurs professionnels ou saisonniers à Washington.
Durant cette première semaine à la Maison-Blanche, Jared Kushner a eu des échanges avec des officiels d’Égypte, d’Arabie Saoudite, du Mexique et d’ailleurs, et a accueilli le roi Abdullah deux de Jordanie, qu’il avait rencontré plusieurs années auparavant durant un voyage dans son pays, voyage qui incluait l’actrice Nicole Kidman et l’acteur Hugh Jackman[14].
Le rôle que va prendre Jared Kushner au Moyen-Orient n’est pas clair, spécialement du fait de personnages comme le Secrétaire d’Etat Rex W. Tillerson et d’autres au sein de l’appareil d’État en matière de politique étrangère, s’engagent dans la diplomatie moyen-orientale. Certains observateurs voient Jared Kushner comme un contrepoids bienvenu à un Président imprévisible, ou à d’autre tête chaude nationaliste comme Stephen K. Bannon, stratège de la Maison-Blanche, et David M. Friedman, l’Ambassadeur américain désigné pour Israel. Jared Kushner « pourrait être une voie modérée », selon Dan Gillerman, ancien ambassadeur d’Israël auprès des Nations unies, qui a connu Jared Kushner à New York. « La chose étrange, c’est que cet enfant de 36 ans pourrait finir par être l’adulte dans le Bureau ovale »…
« Bien des années après la rencontre de Jared Kushner adolescent avec Netanyahu, Jared Kushner pourrait se trouver en position d’aider le dirigeant israélien, qui fait face à de multiples investigations pour faits de corruption, et à des défis encore plus grands venant de son aile droite »
Mais la tâche de Jared Kushner est redoutable. Netanyahu et Trump veulent mettre en mouvement une chaîne d’événements qui pourraient bloquer l’Iran, redéfinir la relation d’Israël avec le monde arabe, et créer une paix israélo-palestinienne : « l’accord qui ne peut pas se faire », a lui-même admis Donald Trump.
« Le Premier Ministre [Netanyahu] doit venir en réunion avec l’espoir de forger une politique commune avec le Président [Trump], et [pour cela] le rôle de Jared Kushner devait être crucial », a déclaré Ron Dermer, aujourd’hui Ambassadeur d’Israël aux États-Unis, avec lequel Jared Kushner a été en contact étroit. « Il est quelqu’un qui, si j’en juge par mes interactions avec lui, a réellement été capable d’aboutir ».

Rajoutons que cet article du New York Times[15], occulte totalement le fait que des agents d’influence sionistes comme Ron Dermer, régulièrement et lourdement dénoncé par Pieczenik, comme transformant toute la vie politique américaine, en une simple entreprise de prostitution pour le compte d’Israël quitta hypothéquer durablement et dangereusement les intérêts stratégiques américains, à commencer par le simple d’entretenir simplement des relations correctes avec les pays arabes.
Or cet accord sur le nucléaire entre les États-Unis et l’Iran, était l’une des rares choses positives qu’a pu faire Obama du durant son mandat, en matière de relations internationales :  positive en ce sens qu’il peut potentiellement éviter une guerre inutile, et qu’il n’allait pas uniquement dans le sens des intérêts bellicistes Israéliens. Si les termes peuvent être discutés, ce sont des aspects secondaires d’une réalité principale : cet accord est de nature à prévenir une nouvelle guerre inutile entre Israël et l’Iran, une guerre qui serait en fait menée avec le sang des autres : avec les États-Unis mais aussi tous les moyens de l’OTAN, France comprise, pour le compte d’Israël avant tout. Or les plus grands serviteurs de l’État israélien rendent compte du fait que cette guerre serait bien plus dangereuse pour Israël, en plus d’être inutile, face à un Iran qui est avant tout un acteur rationnel (d’après Meïr Dagan[16] puis plus récemment Tamir Pardo[17], deux anciens patrons du Mossad). C’est là l’opposition entre Sabras  (juifs nés en Israël) et “chicken-hawks“ (juifs américain bellicistes en évitant eux-même le service à l’Etat israélien…) dont parle Pieczenik…




[4] Charles Kushner (né le 16 mai 1954) est un promoteur immobilier américain, pour dans les affaires. Il a fondé les Kushner Companies en 1985. En 2005, il a été reconnu coupable et condamné à la prison pour des contributions illégales à des campagnes politiques [illegal campaign contributions], d’évasion fiscale, et de subornation de témoins [witness tampering].
[5]Centres communautaires d’assistance et de dissémination du judaïsme traditionnel, fondés par le rabbin Loubavitch Menachem Mendel Schneerson.
[6] « Jared Kushner: The Donald Trump I Know » (The Observer, par Jared Kushner,
[7] « Islamic Jihad Celebrates Kfar Darom Bombing » (Arutz Sheva, 11-4-12).
[10] « Netanyahu's 'list of millionaires' » (Ynet  22.10.10).
[13] « Romney for President » (The Observer,
[17] « Mossad Chief: Nuclear Iran Not Necessarily Existential Threat to Israel » (Haaretz, 29 dec. 2011). « Ex-chef du Mossad : Israël “risque la guerre civile” » (Time of Israel, 31 août 2016) : « Pardo a également critiqué le ministère de la Défense d’Avigdor Liberman pour avoir comparé l’accord nucléaire signé l’année dernière avec l’Iran aux accords de Munich signés par les puissances européennes avec l’Allemagne nazie en 1938. L’histoire ne se répète pas, a-t-il déclaré, ajoutant qu’il était faux de comparer des évènements qui ont eu lieu à des époques si différentes. ».