Tryptique+remember Yorktown / réddition / Cheesapeake

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14 avril 2017

Mattis! Des Bombes plutôt que des Cerveaux !


Mattis! Des Bombes plutôt que des Cerveaux !
 
Des bombes pour des cerveaux !
Ou pourquoi nous [les États-Unis] perdons toujours toutes les guerres [dans lesquelles les États-Unis sont impliqués]…

Le 12 avril 2017, le Département de la Défense [DOD] a largué une bombe de plus de 10 tonnes contre les tunnels de l’EIIL dans la province de Nanghar, Afghanistan.
Cette bombe est officiellement appelée “MOAB“ [Massive Ordinance Air Blast -  Bombe à effet de souffle (thermobarique) d'artillerie]”, connue sous son surnom informel « Mère de toutes les bombes » [Mother of All Bombs - MOAB], et a été utilisée dans le cadre d’une guerre durant depuis 15 ans en Afghanistan.



Une fois encore, je maintiens que pas plus nos généraux, amiraux, civils au sein de l’Air Force, de la Navy ou de l’Armée US, incluant le Sec. Def. James Mattis¸ n’ont une quelconque idée de comment défaire ce qui ne représente rien d’autre que des cafards se terrant sous la terre en Irak, en Syrie ou en Afghanistan. Nos chefs de toutes les branches ont montré un constant manque d’intelligence, d’efficacité et une pauvreté majeure de gravitas [dignité, sérieux et solemnité de manière] intellectuelle.
C’est particulièrement vrai de notre “Chien Fou“ qui se décrit lui-même comme “Moine-Guerrier“, l’ancien Général des Marines James Mattis. Si Mattis ou McMaster avait réellement étudié les résultats des bombardements aériens durant la Deuxième Guerre mondiale sur l’Allemagne, ils auraient appris une simple mais puissante leçon. Les bombardements aériens, incluant les bombes massives et la saturation, ne marchent pas ! En fait, il fut découvert par le Général LeMay et Robert MacNamara, que ce type de bombardement augmentait la résistance ennemie en Allemagne.
Cette bombe MOAB, à un rayon d’effets [theromobarique] de 300 mètres. On a utilisé des méthodes similaires au Vietnam, afin de nettoyer les champs de mines, puis [elles furent signalées] en Irak afin d’instiller la peur chez nos ennemis[1]. Quand elle fut développée, ce véhicule explosif inutile fut vanté comme la « plus puissante arme non nucléaire jamais conçue » [voir Wikipedia].
 
Cette “Mère de toutes les bombes“ est donc supposée avoir un effet psychologique majeur : intimider l’ennemi, et finalement le convaincre de se retirer du champ de bataille ou bien se rendre. C’est un non-sens absolu !
Cette bombe inutile nous a coûté des milliards de dollars, à nous contribuables américains. Elle a été créée par Albert L. Weimorts, de l’Usine de Munitions de l’Armée [Army Ammunition Plant] de McAlester (Oklahom) en 2003, au soutien de la stratégie stratégie vouée à l’échec de “choc et effroi [shock and awe]“ durant la guerre d’Irak.
Aucune puissance de feu totale d’une quelconque nouvelle bombe, ne va faire quoi que ce soit pour faire reculer les groupes de l’EIIL, des talibans ou d’Al Qaïda qui furent chacun créés par la CIA ou le RM (Renseignement Militaire [MI – Military Intelligence]), d’aucun endroit où ils ont été financés et approvisionnés par nous-mêmes, ou par les saoudiens, les Jordaniens et par notre meilleur allié au Moyen-Orient : Israël.

Nous devons mettre un terme à cette farce consistant à mener bataille contre nos propres créations, à laquelle nous assistons encore et encore. Il semble qu’aucun de nos dirigeants civils ou militaires n’ait le courage ou la matière grise requise, afin de dire halte à cette “guerre contre la terreur [war on terror]“ qui est un non-sens, et qui fut initiée par Bush Jr et Dick Cheney à l’a dit en septembre 2001.

Car si quelqu’un examine de plus près les antécédents de nos deux faux généraux hautement décorés, Mattis et McMaster, il découvrira qu’ils ont tous les deux vraiment été des parties prenantes dans la collusion militaire avec le Gouvernement néoconservateur aux États-Unis depuis le 11 septembre 2001. Ces deux hommes ont été très impatients de s’engager en Irak, et de combattre durant cette guerre inutile et très mal pensée. Malgré un “placard“ de rubans, médailles et autres non-sens pour des actes qui n’ont pas plus amené la paix que la sécurité là-bas, chacun de ces deux généraux en fait ce qu’ils savent le mieux faire : FUBAR ! Le merdier au-delà de toute expression ![2]
Il y a une raison pour laquelle j’ai refusé d’accepter ce genre de promotion lorsque j’étais Assistant Sous-secrétaire d’État [DAS – Deputy Assistant Secretary] au Département d’État : ça n’a aucun sens à mes yeux ! À la différence des sycophantes militaires qui ont besoin d’avoir une vie régimentaire, afin de ne pas souffrir de la “crise de la cinquantaine“, “à la Mattis“, j’ai décidé comme la plupart des entrepreneurs Américains, d’en sortir et de bâtir moi-même mes fortunes et infortunes[3].
Il n’est pas un accident que notre Général quatre étoiles du Corps des Marines James Mattis, qui a pris sa retraite en 2012, ait pu recevoir plus d’un million de dollars tiré des 30 milliards de dollars que General Dynamics engrange, au gré de la foire des contrats du DOD (Département de la Défense américain). Voilà en effet comment Mattis, notre risque preneur de risques “en or“ et chef sagace[4], a engrangé sa valeur nette en multimillions de dollars durant les cinq dernières années (« Donald Trump Pentagon Pick Mattis Made Nearly $1,000,000 On Board Of Defense Contractor », International Business Times, 12/02/16) :
·                     Mattis a reçu $594,369 en espèces,
·                     Mattis s’est vu gratifier de plus de $900,000 en actions de General Dynamics.

Le DOD fournit ainsi, grâce à Mattis et à d’autres généraux “à la retraite“ ne prenant pas le moindre risque, plus de 250 milliards de dollars de dépenses auprès de cocontractants militaires privés.
Mattis était pourtant l’un des penseurs les plus indépendants qui sont sortis diplômés du National War College [L’Ecole de Guerre des États-Unis], où j’ai enseigné à l’occasion. Il a fait la déclaration suivante devant le Congrès en 2015 : « aucun ennemi sur le champ de bataille ne peut semer un désastre sur notre sécurité aussi grand que les coupes de budgets insensées [non réfléchies] n’en causent »[5].
Ceci dit, ce n’est pas le plus pitoyable tapinage [pandering[6]] qu’a commis notre ex- Général Mattis. En voilà un autre pour les fins connaisseurs :
« Mattis a également mélangé les intérêts affairistes avec sa carrière militaire. Des courriels rendus publics par le Washington Post vendredi montrent qu’en 2012, l’année où Matis a quitté la carrière militaire, il est intervenu personnellement afin d’aider le test de sang controversé de la Compagnie Theranos, afin de sécuriser son approbation pour des tests dans le domaine militaire ».

« Toute arme qui est fabriquée, tous vaisseaux de guerre qui est lancée, toute fusée qui étirait signifie, au final, un vol de ceux qui ont faim et ne sont pas nourris, de ceux qui ont froid et ne sont pas vêtus… ce monde en armes ne dépense pas seulement de l’argent, mais dépense aussi la sueur de ses laboureurs, le génie de ses scientifiques, l’espoir de ses enfants »
                                                                                               Dwight D. Eisenhower.

Mattis est même allé plus loin dans ce conflit d’intérêt, en ayant rejoint le Conseil de cette Compagnie hautement corrompue, Theranos, qui a fini par faire banqueroute pour avoir créé des produits qui n’ont jamais existé (IBT, 12/02/16, ibid)[7].
Mattis, pas fou, s’est débarrassé de ses actions General Dynamic ayant triplé de valeur, à la faveur de la fenêtre juridique créée pour nos militaires, tout en reportant l’imposition de ses gains en capitaux tandis qu’il vendait les actions afin de de se mettre en conformité avec les lois relatives aux conflits d’intérêts.
Malheureusement, contrairement à ses héros, les Généraux Eisenhower et George Marshal, Mattis ne gagnera jamais de guerre. Tristement, il a terni sa propre réputation, celle de nos militaires, pour quelques vilains shekels[8].

J’ai certainement moi aussi commis une faute sérieuse en pensant avec impatience que Trump, McMaster et Mattis tiendrait leurs promesses envers le public Américain, sur le fait de ne pas s’engager dans de nouvelles guerres inutiles à l’étranger. Je suis au regret de devoir dire que j’étais vraiment dans l’erreur !

Le POTUS Ronald Reagan a déclaré en son temps ce qui demeure vrai aujourd’hui :
« Nous sommes en plus grand danger aujourd’hui que nous ne l’étions après Pearl Harbor. Nos militaires sont absolument incapables de défendre ce pays »[9]
 


Additif CVR :
1-      Sur la comparaison entre complexe militaro-industriel américain et complexe militaro-industriel russe, voir quant à l’élément fondamental de sa privatisation États-Unis, avec toutes les conséquences induites : « Média US: les armes russes plus compétitives que les systèmes américains » (Sputnik, 25.07.2015) ; et surtout « Comparaison Russie – US : le rapport coût / efficacité dans l’armement est ridicule » (William Engdahl, 31 octobre 2016, Le Saker via CVR).

2-      Rapprocher de la conclusion de l’excellent documentaire « Why we Fight » (2005) rappelée ici : « [Zerohedge] Les "élites" de la politique étrangère américaine attendent avec impatience l’expansion des guerres extérieures d'Hillary Clinton + "Why we fight?" » (CVR, 21 octobre 2016) :

Chalimer Johnson (mort en 2010) : 
« Aujourd’hui, je voudrais que les américains comprennent que le prix de la liberté est une vigilance éternelle, et que nous n’avons pas été assez vigilants depuis que Dwight Eisenhower a lancé sa mise en garde en 1961 « contre les dangers de la puissance tentaculaire et non autorisée » du CMI.
Nous ne devons prendre /considérer rien comme définitivement acquis : seuls des citoyens vigilants et bien informés, peuvent imposer le bon tissage/équilibre/adéquation entre la machine industrialo-militaire de la défense  et nos objectifs de paix. Donc faisons en sorte que la sécurité et la liberté puisse toutes deux prospérer ensemble »

« Après 20 ans de carrière militaire, on est conditionnés à toujours respecter l’autorité et à jouer le jeu au sein de l’équipe. Quand la guerre a commencé en Iraq, j’ai amorcé un tournant : mes propres valeurs s’opposaient à celles de ma fonction d’officier. Je devais me retirer (prendre ma retraite), alors pourquoi nous battons nous ? Je crois qu’on se bat parce que trop de gens n’osent pas dire « je refuse de faire ça ».






[2] FUBAR, acronyme militaire hérité de la Seconde Guerre mondiale : « fucked up beyond all (ou any) recognition » [foutu au-delà de toute reconnaissance/expression]. Aussi utilisé dans l'informatique : fucked up beyond any repair [foutu au-delà de toute réparation].
[3] NDT : Pieczenik en marge de sa carrière, a en effet été un un entrepreneur dans plusieurs domaines.
[4] NDT : « sterling risk taker and sagacious leader », “sterling“ se traduisant ici exactement comme “en or“, héritage de la langue anglo-américaine tirée de l'époque où la livre sterling était “as good as gold“, d’autant de valeur que l’or lui-même (convertible, avant la première guerre mondiale). Voir sur ce point William Engdahl, « Pétrole, une guerre d'un siècle » (éditions Jean Cyrille Godefroy, chapitre 1 et 2).
[5] No foe in the field can wreak such havoc on our security that mindless sequestration is achieving” : « Obama budget proposal would boost spending beyond ‘sequestration’ caps » (Washington Post, 29 janvier 2015).
[6] NDT : “Pandering“ : terme issu proxénétisme à la base. En termes de qualité individuelle, il s'agit d'être capable d’entregent, pour le dire de façon pudique : être capable de "jouer des coudes » comme un entremetteur/souteneur/proxénète. Termes associés notablement avec la politique : il s'agit de la capacité à exprimer ses vues en accord avec les préférences du groupe auquel on tente de faire appel, à plaire dans l'idée d'obtenir un soutien en termes d'argent ou de vote, indépendamment des valeurs personnelles de celui qui cherche à plaire. Pourrait se traduire par “flagornerie politique/populiste“ (vers l’électorat), ou “prostitution électorale“ (vers les soutiens, sponsors, lobbies/groupes d’influence pour récolter des sponsors qui sont nécessaires au financement des campagnes électorales États-Unis, induisant au final un système tout à fait vérolé). Voir : « [Entrevue Pieczenik - Alex Jones, Infowars] La République Américaine a été restaurée » (CVR, 3 janvier 2017).
[7] NDT : sur Theranos, voir W. Engdahl : « Trump est-il l’homme de (sous-)main d’ Henry A. Kissinger & Cie? » (CVR, 7 janvier 2017).
[8] NDT : sur la comparaison entre complexe militaro-industriel américain et complexe militaro-industriel russe, voir l’élément fondamental de sa privatisation États-Unis, avec toutes les conséquences induites : « Comparaison Russie – US : le rapport coût / efficacité dans l’armement est ridicule » (William Engdahl, 31 octobre 2016, Le Saker via CVR).
[9] « We’re in greater danger today than we were the day after Pearl Harbor. Our military is absolutely incapable of defending this country. » (New York Magazine, 21 juil. 1980, p.18).