Tryptique+remember Yorktown / réddition / Cheesapeake

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20 juillet 2017

La Turquie et les États-Unis aident leurs amis! La fin d l'EIIL derrière les grandes manoeuvres au Moyen-Orient



La Turquie et les États-Unis aident leurs amis!

Quand les amis aident les amis : le Président turc Erdogan voyage dans les Etats sunnites afin de résoudre les conflits !

Nous voyons très rarement un allié quitter la tranquillité de ses bases pour aller aider la politique étrangère américaine. Le Président turc Tayip Erdogan se rentent en voyage en Arabie Saoudite, au Koweït et au Qatar afin de résoudre un problème très gluant.
Comme nous le savons, l’Arabie Saoudite, l’Égypte, les EAU et le Koweït ont placé le petit pays du Qatar sous embargo. La raison ostensible, fut que les Qataris ont ouvert leur pays à des gens peu fréquentables comme des terroristes, des bandits et les hors-la-loi. Durant la dernière visite de Trump en Arabie Saoudite, il leur a demandé d’assister les États-Unis afin de stopper tous les types de terrorisme au Moyen-Orient. Le résultat en a été cet imbroglio avec le Qatar ! [1]
La famille Al Thani qui a fondé le Qatar[2], croit que tous les types de terroristes les hors-la-loi musulmans devaient être bienvenus dans leur pays. À n’importe quel moment, on peut en effet trouver un membre du Hezbollah ou du Hamas se promenant dans les rues élégantes de Doha, l’une des plus riches capitales de ce riche pays du Moyen-Orient riche en gaz


Le dirigeant présent du Qatar, le Cheikh Tamim ben Hamad al-Thani, a conquis le pouvoir appartenant auparavant à son père à l’occasion d’une transition pacifique[3]. Comme son père, il fut instruit à la Sherborne School dans le Dorset, en Angleterre. Il fut ensuite formé à l’académie militaire britannique Sandhurst, la West Point britannique.
Nous parlons donc d’un petit groupe d’élite (300 000 habitants) exportant du pétrole, du gaz et de l’hélium (utilisé pour le refroidissement des semi-conducteurs[4]). Ils possèdent également la fameuse ou infamante chaîne de télévision Al-Jazira[5].

L’Arabie Saoudite et des autres nations sunnites autour du Qatar l’ont donc frappé d’embargo sur toutes les importations de nourriture et les exportations de gaz de pétrole, afin d’essayer de modifier le comportement du Qatar, consistant à accepter les terroristes sunnites et chiites du Moyen-Orient à travers ses frontières[6].
Malgré la vaillante tentative du Secrétaire d’État Rex Tillerson, en vue de la négociation d’un traité de paix parmi ces nations sunnites, il lui fut répondu par les Arabes de rentrer chez lui et de s’occuper de ses propres affaires. Plus important, le Qatar et le Koweït ont annoncé que cette énigme était un problème musulman qui devait être résolu à l’intérieur du conclave des nations musulmanes, sans interférence extérieure[7].
Erdogan, un musulman sunnite, tente donc à présent un effort hardi afin de résoudre afin de résoudre cette embarrassement au Moyen-Orient, avant qu’il ne parte en vrille jusqu’à devenir complètement hors de contrôle. Pour être tout à fait juste avec Tillerson, dont l’emploi précédent en tant que PDG d’Exxon Mobil lui a donné plus d’une ample opportunité pour résoudre ce genre de “disputes mineures“, Rex a été littéralement aveuglé/pris de court par les encouragements de son “boss“ [Chef - Trump] en faveur des soi-disant initiatives contre-terroristes de l’Arabie Saoudite[8].


Pour rappel des précédents, la Turquie a toujours été à l’avant-poste de l’histoire du Moyen-Orient depuis plus de 800 ans. L’empire ottoman a duré depuis le XIIIe siècle jusqu’au 1er novembre 1922, lorsqu’il fut dissous par la Grande-Bretagne. Aujourd’hui, Erdogan a assumé les impératifs historiques des Turcs le conduisant à faire office de médiateur dans les conflits majeurs impliquant des disputes entre musulmans sunnites et chiites[9].
Tant la Turquie que le Qatar ont d’excellentes relations avec l’Iran et Israël[10]. Je souhaite remercier Erdogan au nom de l’Amérique, pour le fin travail qu’il effectue en ce moment même en matière de politique étrangère. Nous pouvons espérer qu’il soit moins restrictif lorsqu’il sera retourné chez lui[11].
Le fameux dirigeant séculier (like) turc Moustapha Kemal Atatürk, écrivit les mots suivants [après la Première Guerre mondiale] :
The famous secular Turkish leader, Mustafa, Kemal Ataturk, wrote the following:
« Après avoir perdu les vies de vos fils (britanniques) sur cette terre (turc), ils sont également  devenus nos fils»[12].






[1] NDT : Il est bien sûr de notoriété publique que l'Arabie Saoudite aussi a un rôle important dans l'essor du terrorisme au Moyen-Orient, ceci depuis sa création par les Britanniques qui s'étaient appuyés sur les wahhabites (Xavier de Hauteclocque, « le turban vert », 1931, réédition Energéïa, 2013). Ne pas perdre de vue que Pieczenik ne dit parfois qu’une partie de la vérité pour des raisons pas toujours évidentes à la première lecture…

[2] NDT : rappelons que le Qatar fut avant tout historiquement une création britannique, par opposition à l'Arabie Saoudite, initialement création britannique, mais qui fut récupérée à la suite du pacte du Quincy (1945) en tant qu'État protégé des États-Unis. Dès lors, derrière ce ciblage du Qatar, doit être compris un ciblage du terrorisme tel que traité (au sens du Renseignement [des sources et autres espions ou opérationnels divers y compris terroristes, travaillant sous la supervision d'un Officier Traitant]) et manipulé par les Britanniques… C'est un indice ici d'une modification structurelle du Moyen-Orient, avec à la clé la négociation du lâchage des terroristes (EIIL) qui étaient traités auparavant conjointement par les États-Unis d'Amérique et les Britanniques, mais selon une expertise historiquement britannique et non pas américaine.

[3] Sur les réelles raisons de cette révolution de palais survenu en juin 2013, voir « Sous nos yeux » de Thierry Meyssan (Editions Demi-Lune, 2016). À cette occasion, le Qatar est passé d’une influence française temporaire à une influence américaine, en fait anglo-américaine… Et surtout, parallèlement au désengagement de la France dans les opérations anglo-américaines-israéliennes en Syrie, l'énorme manne du gaz (auparavant sagement thésaurisée par le Qatar de son père le Cheikh Hamad ben Khalifa Al Thani), fut rendue disponible pour toute une gamme d'opérations licencieuses voire noires, comme le financement du terrorisme dans toute la zone d'instabilité allant du Sahel jusqu'au Moyen-Orient avec le soi-disant “État Islamique en Irak et au Levant“ [EIIL].

[5] Voir également Éric Laurent : « La guerre des Bush » (Plon, 2003), sur le rôle interlope du Qatar derrière la très bien informée Aljazeera. Ici en entrevue à l’émission de Thierry Ardisson : « Tout le monde en parle » [émission du 25 Janvier 2003] :

[6] NDT : Il y à tout lieu de penser que ce fut sur ordre américain, que l'Arabie Saoudite et les autres Etats du Golfe ont ainsi agi...

[7] NDT : Il faut bien comprendre le Storytelling ici : on n'a jamais vu un État du Golfe répondre ce genre de chose aux États-Unis… sans y être indirectement autorisé. Il y a quelque chose de plus subtil ici, consistant à ne pas faire apparaître les États-Unis comme donneur d'ordre ici, enjoignant directement l'Arabie Saoudite puis le Qatar (via l'Arabie Saoudite) de cesser son soutien au terrorisme. Car par parallélisme des formes et des procédures, ceci correspondrait à une reconnaissance implicite du fait qu'antérieurement, les États-Unis manipulés directement le terrorisme y compris l’EIIL : spécialement sous l'ère Clinton-Bush-Obama et selon des modalités largement dénoncées par Pieczenik ainsi que bien d'autres partent patriotes américains au sein de l'appareil d'État américain, du Renseignement et de l'Armée.

[8]NDT : Allusion aux récents voyages de Trump en Arabie Saoudite, dont Pieczenik a parlé uniquement dans ses entrevues télévisuelles. La soi-disant coalition antiterroriste sous commandement saoudien était auparavant une pure pantalonnade, si l’on sait que c'était bien l’Arabie Saoudite aux côtés du Qatar et de la Turquie, qui étaient les principaux fauteurs de troubles Moyen-Orient avec Israël, derrière ce qui fut pudiquement appelé l’EIIL. Confirmation indirecte ici du fait que c'est bien Trump, qui a activé l'Arabie Saoudite, afin de peser contre le Qatar, dans l'idée stratégique consistant à abandonner le soutien au terrorisme via l’EIIL, et que les milieux israéliens les plus bellicistes et messianiques vont être forcés de mettre de l'eau dans leur vin.

[9] NDT : les mots de Pieczenik sont intéressants ici, lorsque l'on sait que la Turquie a été retournée par les Russes, avec l'appui de l'Iran, à l'occasion d'une tentative de coup d'État menée par la CIA (dans sa partie belliciste, pro-Hillary, opposée à Trump) le 15 juillet 2016. Voir notamment :
« 
Turquie. Comment la CIA a préparé et conduit son Coup d’État raté » (W. Engdahl, 11 août 2016), « Qu’est-ce que Fethullah Gülen, en tant que Mouvement? » (W. Engdahl, 9 août 2016).

[10] Ce point est à la fois vrai et faux, voir là encore notamment « Sous nos yeux » de Thierry Meyssan (Editions Demi-Lune, 2016), croiser avec Pieczenik et Engdahl notamment.

[11] Allusion là encore subtile voir schizophrénique, du fait de la défiance d'Erdogan vis-à-vis des États-Unis depuis tentative de coup d'État du 15 juillet 2016, et le renforcement considérable de ses pouvoirs qu'il a obtenus par une réforme de la constitution par la suite. Il est intéressant de comprendre que nous avons certainement face à nous une recomposition du Moyen-Orient, conséquence directe du succès des armes Russo iraniennes au soutien de la Syrie et du Hezbollah contre l’EIIL et la faction la plus belliciste et dangereuse au sein d'Israël et chez les sionistes et autres néoconservateurs américains : la Russie et l'Iran d'une part, coopèrent avec les États-Unis pour retourner d'une part, la Turquie (qui était le principal État instrumentalisé par les États-Unis au soutien de l’EIIL par le nord de la Syrie et de l'Irak), et d'autre part pour tempérer l'Arabie Saoudite puis amener à la raison le Qatar au sud, afin d'orchestrer la fin de l’EIIL.

[12] NDT : comprendre ici un remerciement de Pieczenik en faveur des turcs ici pour leur action, en remplaçant ici dans cette citation les Britanniques par les États-Unis.