Tryptique+remember Yorktown / réddition / Cheesapeake

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...SOUVENEZ-VOUS DE LA VIEILLE REPUBLIQUE... HISTORIQUEMENT : LE MEILLEUR DE LA VIEILLE EUROPE...PAS DE CIVILISATION SANS LIBERTE+INITIATIVE..."QUE ROME PRENNE GARDE A LA COLERE DES LEGIONS... --- ... REMEMBER THE OLD REPUBLIC --- HISTORICALLY : THE BEST OF THE OLD EUROPE --- NO CIVILISATION WITHOUT LIBERTY + INITIATIVE --- "LET ROME BEWARE THE LEGION'S WRATH"...

8 mai 2016

[Jovanovic++] Soumission de Donald Trump aux banques, acte I : Un ex gourou de Goldman Sachs entre dans son équipe de campagne...



Via Pierre Jovanovic : http://www.jovanovic.com/blog.htm


CA Y EST: GOLDMAN SACHS A MIS LE PIED DANS L'EQUIPE DE DONALD TRUMP !


du 9 au 13 mai 2016 : La pieuvre est partout, et elle vient de réussir à mettre le pied chez Donald Trump alors que celui-ci dénonçait avec violence les liens sulfureux qui liaient ses opposants Hillary Clinton et Ted Cruz à la... Goldman Sachs !
Le message est clair: vous ne pouvez pas devenir président des Etats-Unis si vous n'avez pas la banque qui contrôle le monde (ou du moins les marchés financiers, ce qui revient au même) dans votre manche.

Mieux: le banquier que Trump a recruté avait également travaillé (avant Goldman) chez le financier mythomane et sulfureux Georges Soros. Il s'agit de Steven Mnuchin, banquier pourtant... démocrate !!! Lire ici NBC News pour le croire.

«Donald Trump's New Finance Guru: Ex-Clinton Donor, Soros Employee [le nouveau gourou de la finance Donald Trump : ancien donateur de Clinton et employé de Soros]» (NBC News, 7 mai 2016).

 

 

 

Traduction CVR : 

Récit publié à l'origine par le Centre pour l'Intégrité Publique [Center for Public Integrity], organisation d'investigation et agence d'information non partisane et sans recherche de profit, à Washington, D.C. (excellente pourvoyeuse d'information sur la réalité de l'influence [lobbying] à Washington).

            Comme Donald Trump lui-même, le nouveau Président de la Finance Nationale [National Finance Chairman] de la campagne de Trump a un long historique de contributeurs pour les [candidats] Démocrates, incluant Hillary Clinton.
            L'investisseur privé Steven Mnuchin, le nouveau gourou leveur de fonds la campagne de Trump, a contribué à hauteur de plus de 120 000 $ au bénéfice d'un mélange de groupes politiques tantôt Démocrates, Républicains ou même d'autres candidats depuis 1995, d'après une analyse  de la Commission aux élections fédérales [Federal Election Commission] du Center for Public Integrity, ainsi que du Centre pour des Politiques Responsables [Center for Responsive Politics].
            Au fil des années, de la moitié des contributions politiques au niveau fédéral de Mnuchin ont bénéficié aux Democrates, incluant le Président Barack Obama et Hillary Clinton, la très vraisemblable rivale de Trump dans ces élections.

            À peu près un tiers des de nous qui n'ont bénéficié aux Républicains. Le reste est allé à des comités d'action politique non partisan comme le PAC [Comité d'Action Politique - Political Action Committee] de Goldman Sachs, au sein duquel Mnuchin a travaillé durant 17 ans. A chaque cycle d'élection, Mnuchin (qui est par ailleurs le bailleur de fonds de film à grand succès comme "American Sniper", "Gravity" et "Avatar"), a fréquemment donné des fonds aux campagnes des candidats présidentiels.

            Version complète du rapport du Centre pour l'Intégrité Publique [Center for Public Integrity :  « Donald Trump's new finance guru: once a Clinton donor, Soros employee » (5 mai 2016).



             Durant les élections présidentielles de 2000,  Mnuchin avait donné aux candidats Démocrates Al Gore et Bill Bradley ainsi qu'au Républicains Steve Forbes.

   Durant les élections présidentielles de 2004, il avait donné aux deux candidats Démocrates : John Kerry and John Edwards.
            Aux élections présidentielles de 2008, il avait donné pas uniquement à Obama, Clinton et Edwards, mais aussi aux autres candidats Démocrates Chris Dodd and Bill Richardson. Les Républicains Rudy Giuliani et Mitt Romney ont également reçu des contributions de Mnuchin.
            Durant les élections de 2012, Mnuchin donna aux deux candidats Républicains Romney et Tim Pawlenty.
            Les contributions de Mnuchin aux Démocrates s'étendent jusqu'aux élection actuelles. Par exemple il a donné 2000 $ en février pour la campagne sénatoriale américaine en Californie à la Procureure Générale [Attorney General] Kamala Harris, Démocrate. L'année dernière, cette dernière décrivait Trump qui avait contribué personnellement au comité politique de Harris en 2013, comme « quelqu'un ne peut clairement pas être un chef ».
            Mnuchin et la campagne de Trump n'a pas pu être jointe afin de commenter ces contributions politiques passées de Mnuchin.
            Mnuchin, un ancien partenaire en affaire de Goldman Sachs, est le PDG de la compagnie d'investissement privée Dune Capital LP.
            Mnuchin a aussi des liens professionnels avec George Soros, le milliardaire financier qui a contribué à hauteur de dizaines de millions de dollars aux causes politiques Démocrates au fil des ans, incluant 7 millions durant ces élections à "Priorities USA Action", un super Comité d'Action Politique (CAP [Political Action Committee, PAC].
            De 2003 à 2004, Mnuchin a travaillé en tant que Directeur Général [chief executive] de SFM Capital Management, qui d'après le Wall Street Journal est soutenu par Soros  («Deal Maker Profile: New IndyMac CEO Steve Mnuchin », Wall Street Journal, 2 janvier 2009). D'après Bloomberg il a aussi travaillé pour le fonds de Soros "Soros Fund Management LLC".

            Précision : Le Center for Public Integrity reçoit aussi des fonds de l'Open Society Foundations, qui fait parti des fonds de Soros. Une liste complète des contributeurs au Center for Public Integrity est disponible ici).
            Trump lui-même a été forcé de se défendre durant ces élections au sujet de ces contributions à des campagnes politiques passées, à des Démocrates de New York, arguant du fait qu'il n'y a que peu d'alternatives aux Démocrates à New York («  Trump has spent years courting Hillary and other Dems », Politico, 16 juin 2015) :       « Vais-je devoir contribuer aux Républicains pour toute ma vie quand ils concourent contre des Démocrates? Le mieux qu'ils arrivent à faire ces 1 % du vote ».
 
            Ce résumé est issu des travaux du Center for Public Integrity, une organisation et un média d'investigation à Washington D.C., ne représentant aucun parti et ne recherchant pas le profit. De nombreuses autres investigations peuvent être trouvées concernant l'influence de l'argent dans la politique américaine sur son site Internet.
           
            Voir aussi : « Donald Trump picks National Finance Chairman Steve Mnuchin Trump's Super Pac GOP seeks 3rd Candidate [Donald Trump choisi  pour Président délégué à la FInance Nationale » (BNC Better News channel, 5 mai 2016).
            Sur le PAC de Goldman Sachs : voir ici via le Center for Responsive Politics,  et cette stratégie "typiquement Goldman Sachs" d'être partout à la fois par ses généreuses contributions : « Goldman Sachs contributions surge despite attacks » (Politico, 20 janvier 2016).

 

        

Sur un autre "généreux donateur", de la campagne d'Hillary Clinton cette fois, Donald Mullen Jr., ancien exécutif de Goldman Sachs et grand profiteur de la crise des crédits hypothécaires : « Clinton Super PAC Donor Is Former Goldman Exec and Foreclosure Crisis Profiteer » (The Intercept, 4 décembre 2015; « Donald Mullen, Ex-Goldman Sachs Mortgage Chief, Starts Fund For Buying Foreclosed Homes » (Huffington Post, 19 juillet 2012). De nombreuses autres informations peuvent être trouvées au sujet de ces généreux donateurs...

 



Note CVR :

            Pour ceux qui en doutaient,  la politique américaine est totalement vérolée par l'argent, voir aussi notre article précédent par F. William Engdahl au sujet de les des eaux troubles dans lesquels il est tout à fait clair que Trump a trempé. Trump est ici quasiment obligé de s'assurer la "confiance" des sacro-saints "Marchés" du dieu Mammon...

            Mais s'il faut bien savoir prendre ces choses avec pragmatisme : le constat qui doit être posé froidement, est celui d'un système politique entièrement vérolé.  Et quiconque y évolue a nécessairement touché de près ou de loin à des affaires troubles.

            C'est d'ailleurs le propre des scandales politiques "modernes", consubstantiel au capitalisme tout aussi "moderne", que de faire en sorte qu'absolument tout le monde soit mouillé : ceci permet aux planificateurs financiers, "marionnettistes de fait, de "tenir" par un moyens ou par un autre n'importe quel homme  politique qui parviendrait au sommet. Et toute rébellion se paye chère, car on ignore bien souvent que John Fitzgerald Kennedy avait tout autant trempé dans ce genre d'affaires trouble que Donald Trump, pour qui veut bien étudier sérieusement sa vie avant d'avoir été Président. Il a pourtant tenté d'agir là où il le fallait (voir sur ce point F. William Engdahl, la meilleure synthèse à notre sens, dans « pétrole, une guerre d'un siècle », Edit. Jean Cyrille Godefroy, Chap.8), avec les conséquences que l'on sait...

            Contrairement à ce que l'on pourrait croire, cette pourriture du système n'est pas nouvelle en soi puisqu'elle était exactement celle de la Rome antique, sous les Empereurs Caligula, Claude et surtout Néron... Et pour des causes étonnamment similaires à ce qui est clairement évoqué ici, et Steve Pieczenik ne se prive pas de les dénoncer.

            L'histoire se répète, et elle porte en elle de puissants enseignements pour ceux qui veulent bien la comprendre...